La phytothérapie utilise les principes des plantes pour prévenir ou soigner des problématiques de santé.
D'après le site Passeport Santé, il est absolument indéniable que les plantes ont des effets curatifs et préventifs pour d'innombrables maladies et affections. Il suffit de consulter les monographies de la section Produits de santé naturels sur PasseportSanté.net pour s'en convaincre. Chacune présente de nombreuses recherches scientifiques montrant les propriétés de la plante étudiée.
Cependant, la recherche et le développement en phytothérapie sont fortement handicapés comparativement à l'industrie pharmaceutique. En effet, il est très difficile de financer, à coup de millions, des recherches qui montreraient, par exemple, l'efficacité de la racine de pissenlit pour soigner le foie, sachant qu'on ne pourra jamais breveter le pissenlit afin de rentabiliser son investissement.
De plus, en phytothérapie, et encore plus en herboristerie traditionnelle, la synergie entre les différents composants et principes actifs de la plante est primordiale. Malheureusement, les méthodes de recherche actuellement reconnues sont basées sur l'isolement d'un seul élément à la fois pour tenter de connaître son effet particulier.
Toutefois, on élabore maintenant de nouveaux protocoles de recherche rigoureux qui respectent les particularités des plantes (synergie, prise en compte des éléments traces, action vibratoire, etc.). Par exemple, on songe à étudier les réponses physiologiques à des traitements par les plantes (stimulation de la circulation sanguine, expectoration, effets diurétiques, influence sur la digestion, etc.) plutôt que d'évaluer statistiquement leurs effets sur la morbidité[2].
Au cours des dernières années, quelques revues systématiques[3-6] et études cliniques aléatoires[7-9] sur la phytothérapie ont été publiées. Les principaux problèmes de santé étudiés ont été l’arthrite[7], le cancer[3], la maladie d’Alzheimer[5], les symptômes de ménopause[8,9] et la douleur[6]. Les résultats montrent que la phytothérapie, seule ou en combinaison avec la médecine classique, semble prometteuse dans le traitement de certaines maladies. Par contre, la qualité déficiente de plusieurs de ces études limite les conclusions au sujet de l’efficacité de la phytothérapie.
Généralement, les plantes médicinales d'usage courant ne provoquent que très peu, voire aucun effet indésirable : c'est là l'un de leurs principaux avantages. De plus, l’action synergique des divers constituants commence à être mieux comprise et acceptée scientifiquement[10]. Enfin, contrairement à certaines croyances populaires, plusieurs plantes ont des effets pratiquement immédiats sur le métabolisme[2].
Par contre, les médicaments de synthèse ont souvent une action plus directe et plus spectaculaire puisqu'ils sont formulés pour être immédiatement assimilés par l'organisme. Il est également plus facile de s'assurer de leur composition exacte, de leur qualité et de leurs conditions de conservation.
Certains phytothérapeutes se basent sur les connaissances biochimiques et se préoccupent plutôt des symptômes des maladies et de l'action des principes actifs des plantes. D'autres, comme le Dr IMBS, préconisent une approche holistique, ils s'intéressent aux effets de la plante dans sa globalité, sur tout l'individu.
L'herboristerie serait plutôt associée à l'école empirique et la phytothérapie à l'école scientifique, mais cette distinction tend à s'amenuiser, tradition et chimie profitant de plus en plus l'une de l'autre.
Les herboristes s'occupent souvent de la préparation, du mélange et de la transformation (concentrés, huiles, élixirs, onguents, etc.) des plantes et de leur culture, ce que font rarement les phytothérapeutes.
Bibliographie
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Grieve Margaret. A Modern Herbal, Dover Publications, États-Unis, 1971. Originalement publié en 1931, le livre décrit les propriétés et les utilisations thérapeutiques, culinaires et cosmétiques de 800 plantes et herbes. Offert gratuitement en ligne (voir Botanical.com dans les Sites d’intérêt).
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Notes
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Association québécoise des phytothérapeutes, Canada. . www.aqp-annspq.ca
La Guilde des herboristes du Québec. Canada. www.guildedesherboristes.org
Ontario Herbalists Association. Canada. www.herbalists.on.ca
American Herbalists Guild. États-Unis. www.americanherbalistsguild.com
National Institute of Medical Herbalists. Royaume-Uni. www.nimh.org.uk
European Herbal & Traditional Medicine Practitioners Association. www.ehtpa.eu
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